En juin 1993, Choisir organise un colloque international à l’UNESCO sur le thème : « Démocratie pour les femmes : un pouvoir à partager ».
En 1995, l'association participe à la 4ème Conférence Mondiale sur les femmes, à Pékin. Gisèle Halimi intervient à l’assemblée générale plénière de l’ONU.
Le 28 septembre 1995, Gisèle Halimi publie un article dans le Monde où elle lance un appel à toutes les consciences pour sauver une jeune fille mineure, Sarah Balabagan, jeune Philippine violée par son employeur, et condamnée à mort pour le meurtre de celui-ci. Cette condamnation, prononcée aux Emirats Arabes Unis, est rapidement relayée par les médias. Choisir prend la tête d’une campagne de signatures qui recueille près de 500 000 signatures. La jeune fille sera sauvée.
En 1994, des membres de l'association se présentent sur la liste menée par Jean-Pierre Chevènement et Gisèle Halimi en vue des élections européennes du 12 juin. La parité en politique est l’un des thèmes fort de la campagne. Pendant ce temps, Choisir rédige deux projets de loi visant à instaurer la parité au niveau constitutionnel et sa transcription au niveau législatif.
Le 19 octobre 1995, Jacques Chirac, élu Président de la République, installe l’Observatoire de la Parité. Gisèle Halimi y représente Choisir et préside la commission politique chargée de déterminer les causes de l’exclusion des femmes en politique et de faire des propositions pour y remédier. Un rapport est remis au Premier Ministre le 15 janvier 1997 (document publié à la Documentation française).
Le 28 mai 1998, Gisèle Halimi, en compagnie de Roselyne Bachelot, est d’abord reçue par le Président de la République, Jacques Chirac, puis par Lionel Jospin, Premier Ministre, le 24 juin. Ces rencontres s’inscrivent dans une volonté de modernisation de la vie politique.
Le 4 mai 1996, Gisèle Halimi cosigne avec Eliane Vogel-Polski, experte près la Communauté Européenne, un article dans le Monde. Les deux auteures s’étonnent que le traité de l’Union ne garantisse pas le droit à l’égalité des femmes et des hommes (seule la notion d’égalité des salaires y figure ; art. 119 CE). Le terme d’égalité, seul, est perçu comme trop vague car appliqué, généralement, dans un sens général : antiracisme, antixénophobie, etc. « À l’aube du troisième millénaire », soulignent les 2 auteures, « les pays représentés, dont les Parlements sont masculins en moyenne à 90%, entendent poursuivre par omission l’entreprise de quasi-exclusion des femmes de la citoyenneté politique européenne. »
Choisir, par la voix de sa Présidente, exprime son souhait de voir la notion d’« égalité entre Homme et Femme » explicitement inscrite dans les textes de la future Consitution Européenne. Des actions sont engagées et les rencontres se multiplient autour de cette revendication.